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La vengeance 6/9

Publié le par F.Curchod

Seulement quelques instants plus tard, un bruit de sonnerie se fait entendre dans le bureau et l’homme appuie sur l’un des boutons disséminés sur son téléphone. Immédiatement, le tableau apposé sur le mur du fond semble prendre vie et quatre hommes apparaissent à la place de la nature morte.

 —Bonsoir messieurs, commence l’homme sans attendre de réponse. J’ai étudié vos bilans provisoires et je suis très déçu. Nos bénéfices ont largement freiné au dernier trimestre, surtout en Asie.

—Je sais monsieur, l’interrompt un homme légèrement basané. Je tiens à dire pour ma défense que les autorités de plusieurs pays ont décidé de serrer la vis. Depuis quelques mois, nous avons beaucoup plus de peine à trouver des sites d’enfouissement de nos déchets et les normes environnementales sont de plus en plus respectées.

—Regardez bien ma tête, demande simplement l’homme en se pointant. Vous avez l’impression que cela m’intéresse ? Si c’est le cas, vous feriez peut-être mieux de quitter cette réunion pour aller rendre vos affaires. Monsieur Adesh, c’est votre dernière chance de remonter dans mon estime. Si je ne vois pas d’amélioration dans les prochaines semaines, vous pourrez rejoindre le reste de vos semblables pour cultiver du riz.

L’homme se lève, visiblement excédé et il commence à faire les cent pas derrière son bureau. Ses quatre employés le regardent en évitant soigneusement de faire le moindre bruit. Au bout de quelques instants, il s’arrête enfin et il leur lance :

—Je ne comprends pas. Pourquoi ne prenez-vous pas exemple sur moi et sur ce que je réussis à faire ici ? J’ai acheté une forêt dans une ancienne zone protégée, pour la raser. Déjà, nous allons gagner des millions avec tout le bois que nous allons transformer dans nos fabriques et ensuite, des milliards avec notre projet de production centralisé. Dans cette nouvelle région, nous construirons tout à neuf et tout nous appartiendra. Maisons, commerces, écoles, etc. En plus, nous pourrons déménager nos anciennes usines plus aux normes que nous pourrons laisser à l’abandon !

Les quatre hommes semblent réfléchir et au bout d’un moment, l’un d’entre eux prend enfin la parole :

—Je comprends que vous soyez déçu de nos bénéfices, mais si vous voulez plus de résultats, nous allons devoir passer à d’autres méthodes. Ici eu Europe, la plupart des politiciens, veulent leur part du gâteau pour nous laisser faire ce que bon nous semble. Alors c’est sur qu’au début cela devrait nous couter un peu d’argent, mais à long terme, ce procédé nous rapportera beaucoup de capitaux.

—Non, crie l’homme en tapant du point sur la table. Je ne vous autoriserai jamais à donner mon pognon à ces dégénérés. Ce sont vos amis tant que vous les payez et dès que vous arrêtez, il vous double en vous mettant un coup de couteau dans le dos. Moi vivant, jamais !

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