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La culpabilité 5/8

Publié le par F.Curchod

—Si, au contraire. Il ne fait mention d’aucun alibi pour Tricker dans le dossier. Il y est juste inscrit que vous avez contrôlé ces faits et gestes sans détail particulier. Mais ma coéquipière et moi, nous avons passés plusieurs semaines à Oklahoma City sur le terrain et votre nom n’a pas arrêté de revenir sur le tapis de façon étrange. Cette Theresa par exemple, nous a raconté pas mal de choses sur vous.

—Cette pétasse n’a rien à vous dévoilé mon passé, je réponds presque en hurlant et en tapant du poing sur la table. Pourquoi croyez-vous que je suis parti à plusieurs centaines de kilomètres sans jamais revenir ?

—Vous êtes sûr que ce n’est pas à cause du gamin que vous lui avez laissé sur les bras ?

—C’est ce qu’elle vous a raconté ? Il ne faut pas la croire. Cette femme est folle et je ne pense pas que ce soit mon enfant qu’elle ait élevé.

—Pourtant, Bill vous ressemble comme deux gouttes d’eau, me lance-t-il en sortant la photo d’un adolescent et l’une des miennes, trouvée je ne sais où, au même âge.

—Nous ne sommes pas là pour vous juger, m’affirme l’agent Carter en apposant sa main sur mon avant-bras. Nous cherchons uniquement à comprendre ce qu’il s’est passé. Dites-nous toute la vérité et vous serez soulagé, croyez-moi.

Pendant un instant, je sens encore mon esprit lutter contre cette idée, puis finalement je me résigne à tout dire :

—D’accord. À l’époque, j’étais un jeune flic têtu et ambitieux. J’avais de très bons résultats et j’étais dans les petits papiers de mon chef qui commençait à me parler de promotion. Je sortais avec Theresa depuis environ deux ans quand il y a eu cette histoire de chats morts. J’étais très amoureux d’elle et je crois que j’étais prêt à me marier avec elle à ce moment-là.

Je fais une petite pause pour chercher ces souvenirs lointains, enfouis au plus profond de mon esprit depuis bien longtemps avant de continuer :

—Vous savez, cette femme était envoutante. Je ne vais pas aller dans les détails, mais je n’ai jamais retrouvé quelqu’un qui comprenait aussi bien les besoins primaires que je peux avoir de temps à autre. Oh rien de grave ou d’illégal, j’ajoute en voyant leurs regards interrogateurs. Uniquement des choses sexuelles et totalement privées que je garderai pour moi.

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