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L'IMPUISSANCE 4/8

Publié le par F.Curchod

Déboussolé, Oscar baissa légèrement la garde en restant tout de même vigilant. Il regarda l'inconnu qui se trouvait devant lui et il se demanda ce qu'elle pouvait bien faire dans cet endroit. A priori, elle ne semblait pas désespérée. Vêtu d'une courte robe, elle donnait plutôt l'impression de sortir directement d'une soirée bien arrosée.

—Qu'est-ce que vous faites ici par une heure aussi tardive mademoiselle ?

—Je me balade. Ça faisait longtemps que je n'avais pas revu cet endroit et il me manquait.

—Vous êtes du coin, comprit Oscar.

—Oui, je vivais là en bas, répondit-elle en pointant le quartier qu'Oscar habitait. Mais nous avons dû déménager il y a un peu plus de sept ans quand mon père est décédé. Nous n'avions pas les moyens de rester dans notre maison. Ça a toujours été papa qui faisait rentrer l'argent du ménage.

—Alors je ne vous ai pas connu à cette époque. Moi j'y vis depuis six ans.

—Ah d'accord.

Un silence s'installa entre eux, durant lequel Oscar se demanda si la jeune femme l'avait reconnu. Il décida d'en avoir le cœur net.

—Je m'appelle Oscar Paritch, lui indiqua-t-il en lui tendant la main.

—Je sais.

—Vous m'avez vu à la TV, questionna-t-il avec un petit sourire.

—Non, je vous ai entendu le dire quand vous parliez tout seul. Pourquoi, vous êtes présentateur ?

—Absolument pas, rétorqua Oscar légèrement déçu. Pour tout vous dire, à une époque j'étais sportif professionnel.

—Ah, c'est pour ça la grosse voiture. Vous vous sentez supérieur avec elle ?

—Dite donc, vous êtes cash, répondit-il surpris.

—Il parait, lança-t-elle avant de revenir au sujet qui l'intéressait. Alors, cette voiture ?

—Non, en faite j'aime bien me promener cheveux aux vents, c'est tout.

—Mais vous êtes chauve….

—C'était de l'humeur, lui expliqua-t-il en éclatant de rire. Plus sérieusement, je l'ai reçu quand j'ai signé mon contrat avec l'équipe de la ville et depuis je ne la quitte plus.

—C'est un attrape minette, proposa la jeune femme toujours en quête de réponse.

—Ben pas plus que ça.

—Ah bon ?

—En faite je suis marié.

—Il n'y a pas tout le monde que ça arrête, indiqua-t-elle en s'asseyant au bord de la falaise. Quand j'ai commencé l'université, je me suis faite baiser pendant près de huit mois par un professeur qui l'était.

—Je sais que tous les hommes ne sont pas des sains, surtout les sportifs d'élite, mais ce n'est pas mon cas. Je n'ai jamais trompé ma femme !

—Je vous crois et je trouve cette qualité louable, répondit-elle en tapotant la terre à ses côtés. Maintenant que vous m'avez raconté que vous êtes un saint, venez-vous asseoir ici et dites-m’en plus sur vous.

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