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La culpabilité 7/8

Publié le par F.Curchod

Cherchant mes mots pour expliquer la fin de l’histoire, je prends le temps.

—Ensuite, elle m’a montré des photos et des vidéos de nous en train de faire l’amour. Comme je vous l’ai dit, il y a certaines pratiques que j’apprécie, mais qui n’était pas bien vu à cette époque-là, surtout dans la police. Même aujourd’hui, je ne suis pas sûr que ça passerait très bien dans un commissariat.

—Et quel est ce plaisir que vous n’assumez visiblement pas, me demande l’agent Carter en choisissant au mieux ces mots.

—Avant que je vous le révèle, vous devez me promettre que ça ne sortira pas d’ici et que vous ne me jugerez pas.

—Promis, m’indiquent-ils en cœur.

—Bon, très bien. Sachez que je ne fais cela que quand je me sens bien avec une personne. C’est souvent au bout de plusieurs semaines de relations que je…

—Vous allez finir par nous le dire, me coupe l’agent Harlister visiblement agacé.

—Ok. Voilà, occasionnellement j’aime bien que la fille avec qui je suis, m’insère quelque chose dans le… enfin vous avez compris. Je ne vais pas vous faire un dessin !

Le silence retombe dans la salle et les deux agents se regardent un instant avant que l’homme me dévisage en demandant :

—Et quel est le rapport entre ces photos et le reste ?

—Elle m’a fait du chantage ! Si je ne disculpais pas son cousin, elle allait divulguer les photos à la presse et à mes collègues. Je n’aurais jamais pu retourner au commissariat après ça. Alors j’ai passé un marché avec elle et sa famille. Je trouvais un alibi pour lui et en contrepartie, il allait dans un centre psychiatrique se faire soigner. Ils ont accepté et je l’y ai amené moi-même à Dallas, le lendemain pour être sur qu’il y entre bien.

Je fais une petite pause durant laquelle je regarde tour à tour les deux agents avant de continuer :

—Je sais que j’aurais dû le dénoncer et le mettre en tôle. Mais je ne pouvais pas me résoudre à perdre ainsi la confiance qu’avait en moi, mon chef et mes collègues.

—Et ensuite, qu’est-ce qui s’est passé ?

—Je suis encore resté quelques semaines avec Theresa, avant de me rendre définitivement compte qu’elle me manipulait. Alors j’ai demandé ma mutation et je suis parti à San José sans donner signe de vie. C’est un chapitre de ma vie qui est derrière moi, je ne veux plus en entendre parler.

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