Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

La culpabilité 8/8

Publié le par F.Curchod

—Je comprends, mais sur ce coup-là, vous n’avez pas fait votre travail de flic. Vous avez été lâche, me lance Harlister sur un ton arrogant.

—Vous vous foutez de ma gueule ? À part cette toute petite erreur, j’ai toujours été irréprochable. J’ai suivi les règles même quand je les trouvais connes. Alors vous n’allez pas venir me les casser à cause de ça ! C’était il y a 15 ans et je ne suis plus flic. La seule chose que vous pouvez faire, c’est d’essayer de me faire culpabiliser pour ça. Bonne chance !

 L’agent carter attrape le dossier des mains de son collègue et elle en tire une quinzaine de photos qu’elle appose délicatement dans mon sens. Sur ces clichés, j’y vois l’horreur, la mort.

—Vous voyez ces femmes ? Elles ont toutes été retrouvées ces deux dernières années dans le comté de Collin au nord de Dallas. En regardant ces photos, vous verrez qu’elles ressemblent toutes à quelqu’un que vous connaissez bien.

—Theresa, je réponds intuitivement.

—Oui, c’est bien elle. Nous avons mis presque six cents jours à remonter la piste du tueur, avant de finalement mettre la main dessus alors qu’il était en train de violer et étrangler sa seizième victime.

Incapable de répondre, je reste là à la fixer dans le blanc des yeux avant qu’elle ne reprenne :

—On s’est creusé la tête avec l’agent Harlister pour comprend comment cet homme avait pu passer de gentil petit gars que toute sa famille adore, à un dangereux tueur en série. Finalement, la semaine passée, nous sommes tombés sur ce dossier qui pourrissait aux archives de la police d’Oklahoma City. Parce que vous vous êtes bien gardé de nous dire que vous aviez fait tout votre possible pour effacer vos traces derrière vous ! Heureusement pour nous, le nom d’Eliott Tricker n’était pas inconnu au vieux monsieur qui s’occupe des archives de la ville.

—Alors oui, nous ne pouvons pas vous poursuivre pour ce que vous avez fait, mais nous pouvons vous dire ceci, poursuit l’agent Harlister avec une voix grave. C’est en grande partie votre faute si toutes ces femmes sont mortes aujourd’hui. C’est votre faute si nous n’avions aucune information sur cet homme et sur ces antécédents. Vous avez toujours pensé que votre erreur n’avait pas eu de conséquence, mais c’est totalement faux et vous allez devoir vivre avec le sentiment d’avoir aidé un meurtrier et cette culpabilité vous rongera pour le restant de vos jours, monsieur Kalpp.

FIN

Commenter cet article