Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

LA SOUFFRANCE 14/17

Publié le par F.Curchod

L’homme sembla faire un mouvement de côté, puis il se ravisa. Il était perdu dans ses pensées, tiraillé entre le bon sens et l’envie de lui porter secours. Finalement, il fit demi-tour et il disparut derrière une porte-rideau, d’où un bruit de caisse se fit entendre. Après deux minutes, il réapparut une petite arme à la main. Il la déposa sur le comptoir et il se baissa pour attraper un carton.

—Tiens, prends ça. C’est un F.N 1906

Aline le saisit et elle le brandit dans le vide.

—Pas comme ça. Il ne faut jamais mettre le pouce sur le chien, lui expliqua-t-il en lui saisissant la main pour la placer convenablement. Sion, quand tu vas tirer, le canon va reculer et te casser le doigt.

—Merci.

—De rien, répondit-il visiblement très ému. Avant de reporter son attention sur l’arme. Avec ça, je te donne aussi des munitions supplémentaires. Normalement avec les six balles qu’il a dans le chargeur, tu devrais avoir assez, mais je préfère être sûr que tu auras de quoi te défendre si tu le loupes.

—Combien je vous dois ? se renseigna-t-elle en sortant la liasse de billets.

—Rien du tout.

—Vous êtes sur ?

—Oui, certain.

—D’accord, encore merci, dit-elle en rangeant le pistolet et les balles dans ses poches. Je ne dirai à personne ou je l’ai eu, s’empressa-t-elle de rajouter.

—Ne t’en fais pas pour ça, le numéro de série est faussé. Si les flics t'arrêtent, ils penseront que tu l’as acheté à l’étranger. Maintenant, va lui faire payer, lui ordonna-t-il.

Aline quitta l’établissement, se sentant tout à coup un peu plus en sécurité, mais également davantage stressée. Elle reprit la direction de la maison pour s’allonger un moment. En arrivant, elle découvrit sa mère à l’endroit précis ou elle l’avait laissée la veille.

Commenter cet article