La tristesse (acte 1) 10/10

—Pourquoi est-ce que je n’ai jamais entendu parler de cette histoire, je lui demande interloquer.

—Tout simplement parce que tu n’es jamais sorti de la ville. Vous les citadins, ne vous intéresser pas aux choses qu’il y a à l’extérieur. Tant qu’il y a de quoi vous nourrir dans vos immenses centres commerciaux, vous ne regardez pas plus loin que la limite des gratte-ciels.

—C’est vrai, d’ailleurs je n’en étais jamais sorti et maintenant que je suis là, je me trouve ridicule. Je me rends compte que je ne connais rien à notre monde et j'espère bien changer ça au plus vite. Est-ce que vous pouvez me conseiller ? Il y a des choses à découvrir dans le coin ?

—C’est à moi que vous posez la question, me demande-t-il en se retournant pour chercher quelqu’un d’autre. Comment est-ce que je pourrais savoir ce que vous faite de votre temps libre, vous les jeunes d’aujourd’hui ?

—Je…vous avez raison. Je ne sais pas pourquoi je vous ai posé la question. Mais vous pouvez peut-être m’indiquer un endroit ou je pourrais me renseigner ?

—Oui, au Basic Hall. C’est un petit commerce qui se trouve sur la route en direction de Boulder. Vous ne pouvez pas le rater, c’est le seul bâtiment le long de cette route, m’indique-t-il en montrant du doigt un chemin partant sur la droite du champ. Quand vous y serez, demandez Cécile, ma petite fille. Elle doit avoir votre âge à quelques années près.

—D’accord, merci pour l’info. Encore désolé de vous avoir fait perdre votre temps, je lui lance en remontant sur ma moto.

—En fait, c’était un plaisir. Comme je vous l’aie dit, je n’ai presque pas de visite. Alors, échanger avec un étranger était inédit pour moi. Mais vous êtes un type sympa et j’espère que vous trouverez ce que vous recherchez.

—Merci. Je ne vous promets rien, mais si je repasse dans le coin, je m’arrêterai pour vous saluer, je lui indique en m’équipant de mon casque avant de démarrer ma bécane et de me mettre en route.

FIN du premier acte