La tristesse (acte 2) 9/9

—J’espère que tu as raison et que je ne vais pas me perdre en route.

—J’en suis sûr. Tu es quelqu’un d’intelligent, de réfléchi et je sais que tu vas t’en sortir admirablement.

—Merci, lâche-t-il finalement en desserrent son étreinte. Avant de devoir te dire au revoir, j’aimerais vraiment te présenter Lory. Elle nous attend chez elle à Boulder et il me semble qu’elle nous a préparé un saut en parachute.

—Heu, je ne crois pas que ce soit une bonne idée Daniel.

—Quoi, tu as peur ? C’est pourtant toi qui m’as dit à l’instant que de temps en temps il fallait prendre des risques dans la vie. Tu peux me dire la dernière fois que tu es sorti de ta zone de confort ?

—Tu as raison, c’est sûr. D’ailleurs, j’ai vraiment très envie de faire cette ultime aventure à tes côtés. Mais l’un des inspecteurs doit venir à midi pour contrôler que je suis là et que tu n’es pas rentré. Si je me suis enfui, ils vont se mettre à ma recherche.

—Et alors ? Tu crois que s’ils te retrouvent ils vont te faire quoi. Te condamner à mort ? Je te rappelle que c’est déjà le cas ! Allez grand-père, viens passer cette dernière journée avec moi et après je te promets de t’accompagner au centre du code démographique.

—D’accord, je lui réponds après une seconde de réflexion en lui faisant une tape dans le dos. Allons nous jeter dans le vide !

En souriant, nous prenons la direction du couloir et de l’ascenseur sans même un regard en arrière.

FIN