Lecture – J’ai refusé la fatalité.

Ces temps, je ne lis pas énormément. Je ne sais pas à quoi cela est dû, mais je n’arrive plus à me plonger avec autant de passion dans un roman. J’ai cependant plusieurs livres en attente que je dois commencer, mais rien à faire.

Pourtant aujourd’hui, je veux absolument vous parler d’un ouvrage que j’ai terminé récemment. Il s’agit de « j’ai refusé la fatalité ». Ce livre raconte l’histoire d’une amie décédée il y a quelques années. Elle s’appelait Wanda et c’est la personne la plus courageuse que j’ai rencontrée dans ma vie.

Quand nous étions enfants, nous ne passions pas mal de temps ensemble. À cette époque-là, ces problèmes de santé n’avaient pas fait leur apparition. Comme tout le monde, j’ai peu de souvenirs de ce temps lointain ou nous devions avoir 8 ou 9 ans. Mais je la vois encore, toujours souriante et de bonne humeur.

Puis, Wanda est tombée malade et nous nous sommes progressivement éloignés. Nous sommes allés la trouver à quelques reprises alors qu’elle luttait avec acharnement pour sa vie, mais nos moments passés ensemble se faisaient de plus en plus rares. Finalement, nous nous sommes complètement perdus de vue.

Peut-être était-ce dû à ces problèmes et au sentiment de devoir lui laisser de l’espace et du temps pour se soigner ou tout simplement à la vie, qui est comme ça. Impossible pour moi de déterminer la raison de notre éloignement. Parfois, on se déporte de certaines personnes alors qu’on ne le cherche pas vraiment. Il faut aussi dire que dans ces années là, il était peut-être un peu moins facile pour un jeune garçon de rester en contact avec ses amis. À l’époque, je n’avais pas de portable et les réseaux sociaux n’existaient pas encore. En tout cas, ils n’étaient pas aussi accessibles qu’aujourd’hui. Néanmoins, je ne veux pas me chercher d’excuse. J’aurais pu demander à ma mère de reprendre contact avec ses parents, mais je ne l’ai pas fait.

Ensuite, c’est vers 17 ou 18 ans que nos chemins se sont finalement recroisés. Pendant tout ce temps, je m’étais à de nombreuses reprises demandé si elle avait réussi à s’en sortir, à vaincre sa maladie. Puis, alors que j’étais invité à une fête, une connaissance a voulu me la présenter. On s’est immédiatement reconnu et notre amitié à recommencée précisément là où elle s’était stoppée ou plutôt mise en pause.

J’étais heureux de savoir qu’elle avait réussi à survivre à toutes les épreuves qu’elle avait traversées tout au long de ces années. Une chose m’a tout de suite choqué. Le corps de Wanda était encore marqué par tout ce qu’elle avait subi et elle ne s’en remettrait surement jamais complètement, mais elle allait bien. Elle n’avait pas perdu son sourire et sa joie de vivre qui la caractérisait depuis aussi loin que je me souvienne.

Puis, en aout 2013, alors que nous nous étions revus que quelques fois, j’ai appris qu’elle était décédée. Pour moi, cette nouvelle a été un vrai choc. Personnellement, je la pensais tirée d’affaire. J’avais imaginé qu’elle avait réussi à dominer définitivement les tumeurs contre lesquelles elle se battait depuis si longtemps. Malheureusement, elles ont fini par l’emporter et Wanda nous a quittées.

Je ne suis pas allé à son enterrement. Je sais que j’y avais ma place, mais à ce moment-là, je n’ai pas trouvé la force d’aller lui dire adieu et aujourd’hui je le regrette profondément.

Vous êtes peut-être en train de vous demander pourquoi je vous ai raconté cela ? Et bien parce que c’est l’histoire que j’ai vécue avec elle. J’étais l’un de ces amis, mais pas un confident et pour cela que je suis tombé des nues en parcourant ce livre. Je savais qu’il serait dur à lire pour moi, car il allait faire remonter des souvenirs douloureux, mais j’étais loin de me douter tout ce qu’elle avait subi. Entre les médecins qui disaient qu’elle n’avait rien, ses nombreux passages sur la table d’opération et tout le reste, j’ai découvert une part de Wanda que je ne connaissais pas. Elle s’est complètement mise à nue pour cet ouvrage et je trouve ça fort.

Je n’ai su que tardivement que Wanda avait écrit deux livres. Au moment où j’ai voulu me les procurer, ils n’étaient déjà plus disponibles. Mais là aussi, le destin s’en est mêlé. Alors que je préparais le terrain pour la sortie de mon premier bouquin sur Facebook, je suis tombé complètement par hasard sur le post d’une femme qui vendait ses deux ouvrages pour une bouchée de pain. J’ai bien évidemment sauté sur l’occasion et je me les suis rapidement procurés.

Je n’ai pour l’heure lu qu’« un nouvel horizon ». Le livre n’est pas très épais, mais chaque page a pour moi été difficile. Il m’a fallu plusieurs jours pour le terminer, mais je suis heureux de l’avoir fait. Je vais tantôt commencer le deuxième et je vous en parlerai peut-être.

Ciao